COURS d'HISTOIRE de l'ART 2023-2024

Par M. Thierry PIEL

Thierry Piel

Agrégé d’histoire et Professeur en histoire ancienne à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Nantes.

ENTRE PÔ, ADRIATIQUE ET APENNIN,
HISTOIRE ET HISTOIRE DES ARTS ROMAGNOLS
(Bologne, Ferrare, Ravenne, Forli, Rimini)

PROGRAMME

Samedi 14 octobre 2023 : Il était une fois en Cispadane…
Étrusques, Celtes et Romains

Samedi 11 novembre 2023 : Ravenne capitale impériale
Le chant du Cygne de l’Art romain

Samedi 2 décembre 2023 : Entre culture lombarde et culture byzantine
Les singularités de la Romagne romane

Samedi 20 janvier 2024 : Entre gothique et Renaissance
La Romagne dans la tourmente des Guerres d’Italie

Samedi 17 février 2024 : À la cour des Este
L’éclat de la Renaissance à Ferrare

Samedi 16 mars 2024 : De la Romagne pontificale à la Romagne italienne :
Le blanc, le rouge et le noir

C’est à la suite de l’invasion lombarde de l’Italie à partir de 568 que le nom de Romagne fit son apparition pour désigner des territoires demeurés sous domination byzantine et correspondant peu ou prou à l’exarchat de Ravenne, cité romaine qui avait été promue en 402 au rang de capitale par l’empereur Honorius. Ce terme fluctuant géographiquement comme l’indique l’usage du mot Romagne tant au singulier qu’au pluriel finit par désigner la partie orientale de l’actuelle région d’Émilie-Romagne, c’est-à-dire l’espace situé à l’est du Panaro, entre Pô, Adriatique et Apennin et comprenant les actuelles provinces de Bologne, Ferrare, Ravenne, Forli et Rimini et ce même si seules les trois dernières sont désignées aujourd’hui stricto sensu comme romagnoles.

Créé en 1861 lors du Risorgimento, le nom de la région Émilie renvoie anachroniquement à l’antique VIIIème région augustéenne dite Aemilia du nom de la voie consulaire qui en constituait l’épine dorsale reliant Piacenza à Rimini. Il est significatif qu’en 1946 on entreprit d’y joindre le nom plus significatif de Romagne. De fait, à l’époque romane, la vallée du Panaro apparaît bien comme une frontière culturelle entre un espace « émilien » sous influence lombarde et un espace « romagnol » marqué par le souvenir des architectures byzantines ravennates.

Ce n’est qu’à la fin du Moyen Âge avec l’irruption du gothique que l’on assiste à une certaine homogénéisation de la production artistique tout au long de la vallée du Pô. Trois grands centres artistiques prennent alors leur essor. Ce sont Bologne au temps de la seigneurie des Bentivoglio, Rimini sous Sigismond Malatesta et Ferrare qui, avec les Este, s’élève au rang de centre majeur de la Renaissance.

Après la tentative avortée de César Borgia de replacer la Romagne sous l’autorité de son père le pape Alexandre VI, c’est à Jules II qu’il reviendra de triompher en 1512 des Bentivoglio de Bologne alors soutenus par Alphonse d’Este et la France. En 1597-1598, profitant d’une crise successorale dans le duché de Ferrare, le pape Clément X annexe le Ferrarais portant ainsi à sa plus grande extension les États de l’Église. Le départ des Este pour Modène a pour conséquence l’effacement de Ferrare qui perd son leadership artistique au profit de Bologne centre majeur de la peinture baroque avec Rome et Naples.

Ce cours retracera l’histoire complexe des « Romagnes » depuis l’Antiquité jusqu’au Risorgimento. Les dynamiques artistiques y seront plus particulièrement abordées depuis la présence étrusque jusqu’au Seicento bolognais.

Emilie Romagne
en Romagne
pont Rimini
tours Bologne

LIEUX des COURS

Les 14 octobre et 2 décembre 2023 à La MANU
10 Bd Stalingrad - 44000 Nantes
grande salle au 2ème étage
accès : TRAM ligne 1 / arrêt : MANUFACTURE


Pour les autres dates : salle COLIGNY (sous le temple protestant)
15 bis place Edouard Normand – 44000 Nantes
Accès : TRAM ligne 3 / arrêt : VIARME-TALENSAC

CONDITIONS PRATIQUES

Série de 6 cours d’histoire de l’art donnés les samedis de 10h à 12h

Montant de l’inscription par personne pour la série de 6 cours: 54€.
Merci d’envoyer votre règlement avec la fiche d’inscription.
Pour télécharger la fiche d'inscription

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COURS d’HISTOIRE de la MUSIQUE
(en partenariat avec le Club Graslin Opéra)

par M. Patrick BARBIER
Patrick Barbier
Italianiste, historien de la Musique, écrivain, professeur émérite à l'Université Catholique de l'Ouest à Angers.
vice-président de la Dante Alighieri de Nantes.
ROME ET BOLOGNE : MUSIQUE ET SOCIÉTÉ
DANS LES ÉTATS PONTIFICAUX

Rome et Bologne ont été des foyers exceptionnels de foisonnement artistique et musical aux XVIIème et XVIIIème siècles. En plus d’être le berceau de l’art baroque, Rome a aussi été une sorte de Saint des Saints pour la musique sacrée à la Sixtine ou à Saint-Pierre ; c’est à la Chiesa Nuova qu’est né l’oratorio et autour des cardinaux Pamphili et Ottoboni qu’est apparu le concerto. Christine de Suède laisse une trace importante de son mécénat musical pendant ses trente années à Rome, et Haendel fait de cette ville son terrain d’apprentissage pour le reste de sa vie. De la même manière, Bologne brille au XVIIIème siècle par le rayonnement de son Accademia Filarmonica, où Mozart est admis à 14 ans, et de son Teatro Comunale, construit par Bibiena.

1er Cours - Samedi 18 Novembre 2023

Rome baroque au XVIIème siècle : la ville nouvelle de Bernin et de Borromini, la musique sacrée à Saint-Pierre, à la Sixtine et dans les grandes basiliques, ainsi que l’apparition de l’opéra romain chez les Barberini.

2ème Cours - Samedi 9 Décembre 2023

Oratorio et concerto grosso : les deux grandes formes musicales nées à Rome. Débuts et déboires des premières scènes d’opéra à Rome.

3ème Cours - Samedi 13 Janvier 2024

Le mécénat romain de Christine de Suède, des princes et des cardinaux : la protection et l’essor de grands compositeurs tels qu’Alessandro Scarlatti, Pasquini ou Haendel.

4ème Cours - Samedi 10 février 2024

Rome au XIXème siècle : les derniers feux de l’opéra et les grandes créations lyriques de Rossini à Puccini, parallèles au déclin de la musique sacrée et à la disparition des castrats au Vatican.

5ème Cours - Samedi 23 mars 2024

Bologne, l’autre capitale musicale : 2ème ville des États pontificaux, Bologne jouit d’une renommée européenne grâce à son Accademia Filarmonica, à la présence en ses murs du musicologue Giovanni Battista Martini et du castrat Farinelli en retraite. L’inauguration du Teatro Comunale fait de cette ville l’une des premières scènes de la Péninsule.

Rome baroque

LIEU des COURS

Le 9 décembre 2023 à La MANU
10 Bd Stalingrad - 44000 Nantes
grande salle au 2ème étage
accès : TRAM ligne 1 / arrêt : MANUFACTURE

Pour les autres dates : salle COLIGNY
(sous le temple protestant)
15 bis place Edouard Normand – 44000 Nantes
Accès : TRAM ligne 3 / arrêt : VIARME-TALENSAC

CONDITIONS PRATIQUES

Série de 5 cours d’histoire de la musique donnés les samedis de 10h à 12h

Montant de l’inscription par personne pour la série de 5 cours: 45 €.
Merci d’envoyer votre règlement avec la fiche d’inscription.
Pour télécharger la fiche d'inscription

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PROGRAMME CULTUREL

- Le samedi 7 octobre 2023 à 14h30 dans la salle Jules Vallès de la Médiathèque, J. Demy à Nantes.

Conférence sur le thème : Le récit des premiers temps de Rome : entre légende et Histoire
L'exemple de la prise de Rome par les Gaulois en 390 av. J-C

présentée par M. Bernard MINEO, agrégé de Lettres Classiques, professeur de langue et littérature latines à l'université de Nantes. Il a publié plusieurs ouvrages sur Tite-Live. Ses recherches actuelles portent sur la naissance du genre historique à Rome et sur l'élaboration des récits relatifs à la période royale et aux premiers temps de la République romaine.

Les Romains n'avaient conservé que de faibles lueurs de leur passé le plus lointain. Dans le courant du IIIème siècle av. J-C, Rome, devenue une des plus grandes puissances du Bassin méditerranéen, fut cependant amenée à intensifier ses relations avec le monde grec dont le rayonnement politique et culturel était alors immense et incontournable. C'est pour corriger leur image de marque détestable qui faisait d'eux un peuple barbare que les Romains s'ouvrirent à l'hellénisme et s'inventèrent une Histoire susceptible de paraître aussi prestigieuse que celle de la Grèce. Le récit élaboré autour de la prise de Rome par les Gaulois en 390 av. J-C, conçu en partie sur le modèle des guerres médiques et de la prise d'Athènes par les Perses en 480 av. J-C, illustre le parti pris des premiers historiens romains d'écrire une Histoire parallèle à celle du monde hellénique.

Prise de Rome

- Le samedi 21 octobre 2023 à 14h30 dans la salle Jules Vallès de la Médiathèque, J. Demy à Nantes.

Conférence sur le thème : La Callas, un mythe vivant du XXème siècle

(à l’occasion de son centenaire) présentée par M. Patrick BARBIER, italianiste et historien de la Musique, professeur émérite à l’Université Catholique de l’Ouest à Angers.

Adulée par un large public de mélomanes, parfois critiquée pour sa voix inégale ou sa vie privée, Maria Callas a été, quoi qu’il en soit, l’une des plus grandes cantatrices de son siècle. Comparable à Farinelli au XVIIIème siècle ou à la Malibran au XIXème, elle a été une sorte de mythe vivant, incarnant l’une des dernières figures de divas de l’histoire lyrique. Grâce à l’image et aux extraits musicaux, Patrick Barbier fera revivre celle qu’on surnomma « la Divina » : son répertoire, ses triomphes et ses échecs, jusqu’aux dernières années de solitude parisienne.

La Callas

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- Le samedi 25 novembre 2023 à 14h30 à la Manu, dans la grande salle de conférence au 2ème étage, 10 bd Stalingrad à Nantes.

Conférence sur le thème : Pietro Vannucci dit le Pérugin (1450-1523), le maître de Raphaël

présentée par Mme Sophie de GOURCY. Conférencière diplômée, elle a étudié l’Histoire et l’Histoire de l'art à la Sorbonne Paris IV. Auteur de plusieurs articles et ouvrages dont Le Tombeau des ducs de la cathédrale de Nantes.

L’année 2023 célèbre le 500ème anniversaire de la mort de Pietro Vannucci. Il fut adulé en son temps pour ses innovations, son style doux, sa maîtrise de la perspective, le raffinement de ses figures et de ses couleurs. Il s'est illustré sur les plus grands chantiers décoratifs de l'Italie du XVème siècle, il dirige celui de la Chapelle Sixtine en 1481 à la demande du pape Sixte IV. Y exécutant de célébrissimes fresques dont le Baptême du Christ, le Voyage de Moïse en Égypte, la Remise des clefs à saint Pierre. Il est « le plus grand maître d'Italie » écrit en 1500 son contemporain Agostino Chigi.

Le Perugin

- Le samedi 16 décembre 2023 à 14h30 à la Manu, dans la grande salle de conférence au 2ème étage, 10 bd Stalingrad à Nantes.

Conférence sur le thème : San Marino : Histoire de la plus ancienne République du monde

présentée par M. Thierry PIEL.

Avec ses 61 km2 et ses 33.600 habitants, la République de San Marino appartient à ces micro États européens dont la survie jusqu’à notre époque semble tenir du miracle. À cela s’ajoute le fait qu’elle se distingue en outre par la nature républicaine de ses institutions et ce, depuis ses origines tardo-antiques si l’on en croit la légende.

Plus vraisemblablement, la première mention d’une communauté politique regroupée autour du Monte Titano (739 m.) remonterait au moins à l’année 885. Aux XIIème-XIVème siècles la désormais commune de San Marino s’agrandit en achetant des châteaux environnants. Cette petite cité-État atteint à peu près ses limites actuelles le 27 juin 1463 grâce à la bienveillance du pape Pie II en remerciement de l’aide fournie dans la lutte contre le seigneur de Rimini Sigismond Malatesta.

San Marino fut une des rares républiques urbaines italiennes à ne pas voir sombrer son indépendance dans la tourmente des interminables conflits qui déchirent la péninsule italienne à la fin du Moyen Âge et lors des guerres d’Italie. Elle restera en outre fidèle à ses institutions originelles remontant à la fin du XIIIème siècle. En 1796, le général Bonaparte lui-même n’hésitera pas à vanter la longévité de la République de San Marin, un « échantillon de liberté » d’après ses propos.

San Marino

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- Le samedi 27 janvier 2024 à 14h30 à la Manu (salle de conférence au 2ème étage), 10 bd Stalingrad à Nantes.

Conférence sur le thème : Leptis Magna, la Rome des sables

présentée par M. Olivier MIGNON. Ancien élève de l’École du Louvre, il est spécialiste d’histoire médiévale. Il a consacré ses travaux à la restauration de l’abbaye bénédictine du Mont-Saint-Michel où il travaille comme guide-conférencier du Centre des Monuments Nationaux. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages notamment consacrés à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, à la cité de Carcassonne, aux cathédrales gothiques, aux châteaux de la Renaissance ou encore à Versailles.

Le long du littoral libyen, à 120 km à l’est de Tripoli, des colonnes de marbre pointent encore au-delà des dunes. Il y a deux mille ans se dressait ici Leptis Magna, Leptis la grande, ancienne cité punique promue capitale de Tripolitaine sous l’empereur Dioclétien. Au plus fort de son histoire, la ville qui avait construit sa prospérité sur le commerce de l’huile, du blé et des richesses provenant du Sahara par les voies caravanières, comptait une population de 100.000 habitants. L’ensablement de son port et la conquête arabe ont entrainé son abandon. Recouverte d’un linceul de sable, Leptis fut redécouverte à la fin du XVIIème siècle par Claude Le Maire, consul de France auprès du pacha de Tripoli, qui voyait en elle « la plus belle ville de l’Afrique ». Les archéologues italiens qui ont commencé à dégager le site dans les années 1920 ont en effet révélé au monde l’une des villes romaines les mieux conservées du bassin méditerranéen. C’est à la découverte de son histoire et de son impressionnante architecture que nous vous convions à travers cette conférence.

Leptis Leptis

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- Le samedi 24 février 2024 à 14h30 dans la salle Jules Vallès de la Médiathèque Jacques Demy, à Nantes.

Conférence sur le thème : Le Baiser de Francesco Hayez (1859),
une icône de l’art italien où amour et politique s’entrelacent

présentée par M. Thomas RENARD, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’université de Nantes, docteur des universités de Venise et de la Sorbonne et spécialiste de l’architecture, de l’urbanisme et du patrimoine du tournant du XXème siècle. 

Bien que moins célèbre de ce côté-ci des Alpes, le Baiser de Francesco Hayez est un des tableaux les plus reproduits et diffusés de l’art moderne italien. Aux yeux de beaucoup, ce chef d’œuvre incarne l’art romantique de la péninsule et, au-delà, une forme d’éternel amoureux. Dans cette conférence, nous montrerons en quoi le succès immédiat qu’a connu cette œuvre tient peut-être avant tout à sa portée politique. Derrière l’apparence synthétique du Baiser se superposent des strates de riches significations qui nous permettent d’aborder l’art italien du XIXème siècle.

Le Baiser

- Le samedi 6 avril 2024 à 14h30 à la Manu (salle de conférence au 2ème étage), 10 bd Stalingrad à Nantes.

Conférence sur le thème : Marie-Madeleine dans la peinture italienne
Les métamorphoses d’une icône

présentée par Mme Marie-Pierre Chabanne. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure, agrégée de lettres et docteur en histoire de l’art, maître de conférences à l’Université d’Angers, elle consacre actuellement ses recherches aux fictions picturales de Théophile Gautier, et en particulier à la figure romantique de la Madeleine.

De Giotto à Caravage, Marie-Madeleine inspire aux peintres italiens des œuvres souvent saisissantes. Transposant en images la Légende dorée de Jacques de Voragine qui a fixé les traits de sa figure composite, les artistes lui font tour à tour incarner la rédemption, la foi, la beauté, le péché, la pénitence, l’amour. Ils la présentent comme une sainte profondément humaine, dont les émotions impriment la chair, et dont les extases font rayonner ensemble le mysticisme et la sensualité.

Madeleine Madeleine

- Le mardi 9 avril 2024 au Cinéma Concorde, 79 Bd de l’Égalité à Nantes.

Projection privée d’un film en version originale sous-titrée (entrée gratuite pour les adhérents).

Les personnes intéressées recevront en cours d'année une information sur le titre du film retenu.
Présentation et débat animés par M. Thierry PIEL.


Toutes ces manifestations culturelles et artistiques sont offertes gratuitement aux adhérents de la Dante Alighieri à jour de leur cotisation annuelle.

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